Dis-moi dix mots…

Textes écrits par les participants de l’atelier journal, dans le cadre de l’opération « Dis-moi dix mots semés au loin »,

 (Chacun est invité à écrire un texte contenant 10 mots imposés)

qui sera valorisée lors de la Semaine de la langue française et de la francophonie

organisée chaque année aux alentours du 20 mars

Mots imposés : Atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, savoir-faire, unique, protéger, vis-à-vis, voilà

Rendez-vous

Je sors de l’atelier et me voilà dehors, tout gominé, avec un bouquet de fleurs à la main comme un jeune étudiant qui vient d’avoir un coup de foudre.  Avant de quitter mon équipe, j’ai pris  un cachet car le travail me préoccupe. Je suis forgeron et le chef d’équipe m’a confié le centre d’un portail à exécuter en ferronnerie, à faire pour l’ambassade d’Iran. Il représente une tête de lion d’inspiration persane. L’ouvrage en fer forgé, une fois fini, doit subir un sablage singulier. Ce travail est véritablement unique et nécessite un savoir-faire particulier que je suis seul à avoir. Mon activité est l’objet d’une tentative de sabotage de la part de mon vis-à-vis d’établi : Paul.  Précédemment ce dernier faisait partie de mes amis. Avant de partir, je protège et je range ma pièce, une fois que mon collègue sus nommé est parti. Et dire que ce soir j’ai rendez-vous avec Fatima qui a accepté un diner avec moi. Je n’arrive pas à oublier ma tâche. Quelle soirée je vais passer !

Petit oiseau

Je me souviens toujours avec mélancolie

Du temps d’un amour fou tranquille et confiant

Et qui m’emplit le cœur comme aucun ne le fit

On l’appelait Jacquot il avait cinquante ans

J’en avais six et j’étais sa petite fille

Son unique sa joie et son soleil des îles

Un jour il m’emmena avec cérémonie

Visiter l’atelier de la menuiserie

Mon premier coup de foudre en un bouquet d’odeurs

Encens colle métal bois vert vieux bois brûlé

Dans une pièce immense au cachet d’un autre âge

Jacquot disait tais-toi écoute avec ton cœur

Quand toute l’équipe est ici à travailler

On n’entend pas le bois nous parler de voyage

Et de terres lointaines où tu iras un jour

Son regard embrassait la pièce avec amour

Mais tout ce savoir-faire n’est rien vis-à-vis

De l’art de protéger d’aimer tout ce qui vit

Pour qu’il puisse grandir et tracer son chemin

Voilà petit oiseau pourquoi tu tiens ma main

 

Un nouveau fleuriste ou l’arpette des fleurs

Voilà, après l’école, c’est de ton âge

Tu commences ton premier stage

Choisis le bien

Il sera unique

Tu feras partie d’une équipe

Il te faudra acquérir un savoir-faire

Vis-à-vis de toi, ils seront si sévères